mardi 12 juillet 2011

A trois marches du sol,un corps semblait se perdre.
Un passant,deux,trois m'auraient tous trouvé juste triste,un peu taciturne,un peu dépressive.Là où j'étais,il était normal de croiser des gens dans cet état.Et de là où je venais,les gens ne se risquent jamais à pénétrer les regards.De toutes les manières,ce jour là,il n'y avait vraiment rien dans mes yeux.
J'attendais un appel,après en avoir lancé un,de détresse.Le téléphone ne sonnait pas et le regard était toujours vide,ahuri,somnolant,inhumain.
Le corps,lui,suivait les mêmes procédures vitales et habituelles,las,peut être,quelque peu morphiné,oui,mais je gardais la physionomie des jours ensoleillés.

Mais les gens d'ici ne se risquent jamais à pénétrer les regards...

Le téléphone vibre ou sonne,je laisse faire,je suis aussi injoignable que peut l'être véritablement un être humain et non un interlocuteur.Oubliant presque l'appel que j'attendais...

...Je ferme les yeux,ces yeux qui ne reflètent plus rien,je me vois dans une chambre mauve,une infirmière,et des barreaux,quelque chose se glissait dans mon sang,je me laissais faire,il n'y avait pas que les barreaux de la fenêtre de toutes les manières,je les ré-ouvre,effarée,hors de moi,me réprimandant de ces risques que je prenais soudainement,paupières mi-closes,je ne résiste plus,je cherche un souvenir,quelque chose,dans un rageant instinct de survie,des instants affluent,des moments stagnent dans ma tête,puis s'en vont,le quelque chose,je ne le trouve pas,ma ridicule introspection s'achève au moment où je consens à répondre au téléphone...

Dans un rageant instinct de survie,je cherchais un quelque chose,ce quelque chose qui aurait redonner vie à mon regard,mais à quoi bon,au pays des borgnes.

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