lundi 22 octobre 2012


Appelle moi "peut-être", appelle moi plaie, appelle moi émoi, fièvre, ignominie, typhus, malaria, je n'en verrais là que de jolies appellations pour un mièvre gâchis de la vie.
Fredonne moi comme un requiem au dessus d'une sépulture que tu aurais crue creusée par mes soins mais dont l'herbe a grandit sous tes breuvages.
Avale moi comme un poison, comme quand on commence à détester la vie en commençant à chercher la passion, mais plus à vouloir la mort.
Avorte toi, je suis là, tel un ciseau à cordon ombilical trop encombrant; je peux être une charmante maman mon enfant, tous les Oedipes croisés te le certifieront... de leurs yeux creux sans iris.
Couchée sur papier, ta vie te sera volée. Ma prose ne s'en verra que trop réjouie de se retrouver à nouveau garnie d'un drame à pleurer, d'un homme à enterrer.
Tu as voulu un amour virulent; Dieu n'est jamais sourd quand ses siens le conjurent. Tu m'as eue, impétueuse, rageuse, aimante, amante, aphrodisiaque et aveuglante. Tu n'avais qu'à ne pas faire l'enfant, Dieu nous prendra toujours au mot.
Et si mes lettres te feraient peut être prononcé un juron ou une tendre insulte, tu sentiras ma plume n'en devenir que plus aiguisée, dés lors, ne m'envie pas mes mots. A moi la littérature, à toi les tendres réminiscences des bénis qui auraient trop aimé.




Toute ressemblance avec des faits réels n'est que pur mensonge. L'écriture aime à prétendre une vie que l'auteur ne pourra jamais connaitre.


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