Mon passé est inscrit à la lame sur ma chair. Maintenant que j'y pense, ce simple détail en ma physionomie explique en tous points ma haine pour les "futuristes" en tout genre. Pour ceux qui aiment à se projeter dans le futur, en plaidant amnésie, je suis une niaise de nostalgique qui s'est enchainée toute seule à l'effroyable passé.
Le passé, une hantise.
Non mais quelle idée de se croire ainsi capable de n’être que l' "homo" de demain.
Quelle incroyable prétention de défier la souveraineté de la mémoire!
Je n'aime pas revoir les chapitres clos comme un vieux film dont la bobine est plus usée que ma petite personne. Je n'aime pas voir apparaître dans mes rêves de vieilles mains ou de tendres bouches ayant arraché la mienne. Je déteste les manifestations du sommeil éveillé, les ritournelles qui repassent dans mes oreilles, sans que tourne-disque il y ait.
Mais je m'y résous.
Je consens à laisser la nature et la vie me colporter comme le ferait un vent sauvage de janvier.
Je ne me dis pas qu'un de ces jours tout sera mort en moi et que ma vie d'antan serait parfaitement scellée dans un poussiéreux bibelot.
C'est que je ne sais pas mentir, tout simplement.
Pire encore, je n'ai jamais pu ME mentir.
Avancer est primordial. A les entendre, on croirait que cette vie est une grande marche. Sauf que je les sais boiteux, tutti quanti. Quant à moi, j'ai pris la peine de m'acheter une canne.
Le passé, une hantise.
Non mais quelle idée de se croire ainsi capable de n’être que l' "homo" de demain.
Quelle incroyable prétention de défier la souveraineté de la mémoire!
Je n'aime pas revoir les chapitres clos comme un vieux film dont la bobine est plus usée que ma petite personne. Je n'aime pas voir apparaître dans mes rêves de vieilles mains ou de tendres bouches ayant arraché la mienne. Je déteste les manifestations du sommeil éveillé, les ritournelles qui repassent dans mes oreilles, sans que tourne-disque il y ait.
Mais je m'y résous.
Je consens à laisser la nature et la vie me colporter comme le ferait un vent sauvage de janvier.
Je ne me dis pas qu'un de ces jours tout sera mort en moi et que ma vie d'antan serait parfaitement scellée dans un poussiéreux bibelot.
C'est que je ne sais pas mentir, tout simplement.
Pire encore, je n'ai jamais pu ME mentir.
Avancer est primordial. A les entendre, on croirait que cette vie est une grande marche. Sauf que je les sais boiteux, tutti quanti. Quant à moi, j'ai pris la peine de m'acheter une canne.
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