Je suis née au début de la saison de l'éphémère. J'ai vu mourir bien des choses et s'évanouir tant d'idylles. J'en ai tué des choses et je me suis vue mille et une fois m'écraser du haut des collines des songes. J'aurais aimé naître un autre jour. Ne rien savoir de l'odeur mortuaire des premières pluies. Ignorer les orages qui suivent les longues nuits heureuses de l'été. J'aurais souhaité être une autre que moi-même, rien qu'une fois, une autre fois par an. Mais que pourrait-on attendre de moi de plus que mon stoïcisme aussi résigné et simpliste que la chute des feuilles mortes de l'automne?
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