dimanche 19 décembre 2010

La classe comme vous ne l'avez jamais vécu.

La table ronde n'est plus féconde,rien ne va,rien ne tourne plus rond,tout est en suspens,quelques gars,une fille,un tracas,des oublis,et de vieilles ritournelles pourries.
Au café "La classe",rien n'a de classe, même pas les tasses,et les gens viennent reviennent se perdent trente trois fois par journée,on se pendrait presque entre les chaises,les cigarettes,la caféine qui piétine,piétine au risque d'un abus de mescaline,on se dit "in" ici,jusqu'à ce qu'on devienne "out" de la société,des rêves qu'on a oublié en y mettant les pieds,des chaises renversées en riant à pleines dents,en remuant nos boissons,quelques sons nous parviennent,on se croit à Vienne,mais avec un surplus de haine,plus un tas de merde qui nous bouchent les oreilles,un gazon qui refroidit nos orteils,et comme tous les cafés,en Tunisie,on rêve d'Italie,de France,en oblitérant le rond du chiffre,le bond de la censure,le pur de la dureté d'une triste réalité.
On se bouche ici,on se mouche ici,et quand tu nous est repris,nous saoulons nos larmes,ivres,comme des bateaux à la dérive,dont le seul port est un café qu'on appelle "La classe" et qui nous entasse sans classe,nous sonde,pauvres rustres que nous sommes devenus.
Génération dépravée,aux bouches caféinées,aux amours perpétués entre nous,on parle de nous comme une secte,qui perpétue le dépravé,on nous calomnie,alors que nous sommes juste des amis,égarés,qui se sont retrouvés dans un asile,où tout est permis,où nos infirmiers(serveurs et autres) nous calment à coup de citronnades,et ballades "mozaiputaines".

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