mercredi 15 décembre 2010

Annonce de vente achat et autres.

"Soudoies moi",disait elle.
Je l'ai connu frêle,se tenant sur le perron,le maudit perron de ma maison.
Ma mie était toute ma vie!
Mie,oui,bon,ce n'était qu'une amie,mais vu mon cas,j'avais la foi d'un petit ami.
Tu sais,p'tit,elle était très Andalouse,cette fille,ses airs de jalouse m'amusait et j'aimais quand devant ses yeux fuyants,je devenais tout con.
J'ai tenu bon,tu sais,toutes les fois où elle m'a dit non,pour un oui,pour un ébat après une cata,pour une loi que moi je voulais,pour un choix à deux,elle n'en voulait pas,elle,de deux,elle voulait cent,mille,CASH!
Et souvent,elle filait à cent à l'heure,oubliant l'heure de mes hypothèques. Ça me clouait le bec,quand même,cette façon de me rendre blême en se tenant sur le perron,me demandant de payer à chaque fois,qu'elle montait mes marches,et moi je payais,je payais,et plus,si elle en enjambait des marches.
Tu sais p'tit,j'en aurais construit des arches pour elle,on aurait vogué vogué,jusqu'en Italie,t'imagines Venise,avec elle.
Bêtise! Je ne sais pas ce qui s'est passé après,je devais être fauché.
Liquidé toute ma cargaison de liqueur,ma maison aussi,et de coeurs en coeurs,je demandais aumône aux amours des vieux automnes.Rien!Plus rien!A donner,à mendier,à soudoyer.
Et un jour,elle était partie,comme ça,emportant ma foi,et même mon repenti.
Sur la table de nuit,une lettre,deux trois syllabes,pour dire qu'elle en a eu marre,
Voilà,p'tit,depuis j'écris des poèmes,en souvenir de tous les "je t'aime",je bois comme un trou et je deviens un peu fou.Les autres ont fini par me trouver mou,et même toi avec tes "vous'" et tes "monsieur",voulant bien de mes liqueurs,tu finiras par me trouer le coeur,d'un seul "j'en ai marre".

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